« Le cinéma de Denys Desjardins est essentiellement ouvert, accueillant pour quiconque accepte l’invitation de s’y balader. »
- Robert Daudelin
Le 28 septembre 2017, le critique et historien du cinéma Robert Daudelin a rencontré le cinéaste Denys Desjardins lors d'un entretien qui a été enregistré. Voici quelques extraits de cet entretien, ainsi que le texte rédigé par Daudelin suite à cette rencontre.
« Denys Desjardins avoue candidement qu’il est venu au cinéma à cause de cette caméra 8mm si souvent présente dans son enfance ; par le faisceau lumineux aussi qui, à partir du projecteur, agrandissait les membres de sa famille sur les murs du salon. » Lire la suite...
« Cinéaste touche-à-tout, explorateur tous terrains, Denys Desjardins semble vouloir tout voir, tout filmer, le présent et le passé, même l’avenir qui n’ose pas dire son nom. » Lire la suite...
« D’entrée de jeu, le cinéaste veut marquer son appartenance : le pays de Pierre Perrault et le cinéma québécois. » Lire la suite...
« Tel son ami Boris Lehman, le prolifique cinéaste belge, Desjardins fait confiance à la caméra qui toujours trouve quelque chose dans le quotidien («surprendre le réel ») et, quand il consacre un film à Lehman, c’est un peu lui-même qu’il filme, à la manière de Lehman, en laissant la caméra bride sur le cou… » Lire la suite...
« Un voyage à travers la filmographie de Denys Desjardins réserve plus d’une surprise. Cinéaste multiple, armé d’une caméra fouineuse, comme le Stalker de La Zone (clairement échappé de chez Tarkovski), il cherche des pistes susceptibles d’éclairer sa mémoire, de redonner un sens aux images, parfois nouvelles ou nouvellement filmées, parfois anciennes, oubliées, voire perdues. » Lire la suite...
« Denys Desjardins n’est jamais là où on le cherche… Le cherche-t-on en Abitibi (Au pays des colons / 2007), qu’il est chez La dame aux poupées (1996), à l’Isle-aux-Coudres ; croit-on l’avoir trouvé à St-Henri (Histoire d’être humain / 2006), qu’il est en Turquie, à la recherche d’un hypothétique père (Kapadokya / 2013). Récemment, il a trouvé refuge dans un lieu indéterminé, introuvable sur aucune carte, La Zone (2017), où même un redoutable dépisteur comme Chris Marker, complice du cinéaste en cette mystérieuse affaire, ne saurait retrouver sa trace. »